Peut-on être un employeur ou un manager sympa ?

 
Employeur manager patron management recrutement onboarding entreprise

 
 
Le monde professionnel n'est pas tout rose... 
 
Harcèlement, management autoritaire, conflits entre salariés, mise au placard, discriminations lors du recrutement etc. Ces joyeusetés s'invitent dans notre quotidien en entreprise, à tel point qu'elles font partie du package "bosser chez moi, c'est accepter le bon et surtout le pire".
 
Alors quand on ne veut plus de ça, on fait quoi ?

Certains employeurs veulent créer une expérience HYPER positive pour les salariés,
Certains managers veulent mieux communiquer avec leurs équipes,
Certains professionnels veulent être plus sympas.
 
Mais est-ce possible d'être un employeur sympa en 2022 et les années suivantes ? Comment peut-on être sympa en entreprise sans tomber dans la niaiserie du baby-foot ?
 






L'employeur :

une figure froide et méchante ?







J'ai longtemps eu une vision négative du patron. Pour moi, le patron est une personne froide et méchante. 
 
Froid car il ne rigole jamais avec les salariés, il veille à maintenir une distance. Je n'ai jamais vu dans mes anciens jobs un CEO rire ou faire des blagues en réunion (à part en start-up). Mais c'est parce que l'émotion n'a pas sa place en entreprise, je l'ai compris avec le temps...
 
Méchant car il fait des choses pas très cool aux humains comme par exemple faire des remarques assassines. Je n'oublierai jamais cette manager chez Finegan Advisory (anciennement 99 Advisory) qui critiquait - humiliait - descendait à voix haute les salariés qui n'étaient pas assez productifs. 
 
J'ai détesté mes managers. Ma vision négative du chef est-elle le fruit de ces sales expériences ? Non, cette aversion remonte à plus longtemps. Rembobinons la cassette VHS...



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Ceci est une cassette VHS. Un magnétoscope vidéo. Une télé.



Retour vers le passé, je suis une adolescente comme les autres : j'étudie, je m'éclate avec mes amis et je regarde beaucoup la télé. Tous les films ont des personnages méchants et plus le méchant est exécrable, plus le film est mémorable. Je me souviens de Miranda, cette rédactrice en chef antipathique dans le Diable s'habille en Prada. J'ai longtemps cru ceci : quand le patron demande quelque chose, le salarié obéit aux ordres. 
 
C'est fou ce que les films façonnent nos pensées, l'éducation familiale aussi.

A la maison, j'avais un patron, mon père. Je ne vais pas vous faire pleurer dans les chaumières car mon père est plus un exemple à suivre que l'inverse. En revanche, certaines facettes de son management méritent d'être repensées. Il était un patron froid : aucune parole valorisante - des cris - pas de câlins - quelques punitions pour un rien. La société y est pour quelque chose, elle a longtemps produit cette norme sociale du père qui domine les autres que l'on retrouve dans la « famille paternelle » décrite par le sociologue Émile Durkheim, où les enfants sont dans « un état de dépendance perpétuelle ». Malgré l'introduction de la déchéance de la puissance paternelle en 1889 et plus récemment l'établissement de la Déclaration des Droits de l'Enfant (DDE) en 1959, la représentation du chef de famille qui tape du poing sur la table subsiste. Pourtant, l'enfant a droit à de la douceur :
 
« L'enfant, pour l'épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d'amour et de compréhension »  (Principe 6, Déclaration des Droits de l'Enfant de 1959)
 
Pour aller plus loin, lisez cette synthèse sur la Sociologie de la Famille.
 
 
 
 
 
Être froid et méchant, c'est imposer le respect.

 
 
Le père doit-il être un parâtre pour être respecté des membres de son clan ? Moi je veux voir les employeurs et managers démissionner de leur rôle de méchant et abandonner ce script initial pour en créer un nouveau, plus moderne, plus agréable, plus sympa.
 
 
 Et si je devenais moi-même cet employeur sympa ?

 
 
 
 
 

Je veux être un employeur sympa !

Action 1 : déléguer le leadership








Être chef, ça ne me disait rien.
 
Hors de question d'être à mon tour un Hannibal Lecter ou un John Doe. Ma vision du management ressemble beaucoup à la vision genrée de la maman qui écoute, consacre du temps à l'autre et essaie de le comprendre avant de le sanctionner. Voilà le rôle social que l'on a attribué à la mère ; quant au père, son rôle social est tourné vers la prise de décision et l'action. Parce que décider est plus valorisé qu'écouter, le père se trouvera en haut de la hiérarchie familiale.
 
Sur le plan professionnel, je n'ai pas envie de reproduire ces constructions sociales d'antan avec un chef dominant qui décide du haut de son building et un salarié dominé qui abandonne tout pouvoir de décision. Je veux être un employeur sympa qui encourage le salarié à décider, critiquer et faire mieux que moi sur certains sujets.




Est-ce à l'employeur de dire tout le temps à l'employé "fais comme ci, fais comme ça" ?


 
Plusieurs employeurs se prennent pour les héritiers du Roi Soleil non ? Est-ce à l'employeur qui n'y connaît rien au recrutement de dire à un recruteur "tu devrais recruter de cette façon ?". Que chacun reste à sa place, si nous recrutons des professionnels ayant étudié pendant X années un domaine d'activité, c'est qu'ils connaissent mieux leurs métiers que nous. Alors pourquoi devrions-nous leur voler leur pouvoir décisionnel ?


C'est décidé en Février ou Mars 2023, je recruterai un(e) personne pour m'aider à développer de nouveaux projets. J’accueillerai durant 6 mois un(e) stagiaire spécialisé(e) en Communication et Marketing qui travaillera sur des sujets comme : créer mon site Internet - développer ma chaîne Youtube - repenser l'expérience client - créer une newsletter - publier du contenu sur LinkedIn etc. Ah je suis excitée parce que mon entreprise s'est développée très rapidement ces 2 dernières années et cela se concrétisera par un changement de statut juridique en 2023. Bye-bye la micro-entreprise !



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Je m'envole vers de nouvelles aventures !


 
 
La Communication est un métier que je connais bien. Le Marketing ? Zéro. Mettre en place des tunnels de vente, optimiser un site Internet, développer une stratégie SEO... Je n'ai aucune compétence. Qui suis-je pour dire "non il faudrait plutôt faire comme si" ? J'attends de ce stagiaire qu'il prenne le manche de l'avion et qu'il me conduise du point A au point B. Sur la partie Marketing, il aura le leadership et moi je suivrai comme un bon passager à bord. Si ce stagiaire manque de connaissances - ce qui est normal - il aura du temps pour apprendre et se perfectionner. 
 
 
 
Stagiaire hésitant : "Roseline, je ne sais pas"
Moi, employeur sympa : "Cela arrive. Et si tu prenais du temps pour chercher la réponse sur Internet ou dans un bouquin ?"
Stagiaire hésitant : "Mais ça ne va pas nous retarder sur le projet ?"
Moi, employeur sympa : "Prenons le temps aujourd'hui pour en gagner demain".



Je souhaite proposer une « expérience travailleur » différente et permettre aux humains de dédier une demi-journée de travail à leur enrichissement pro/perso : lecture d'ouvrage, écoute de podcast, participation à des conférences... 

 
 
Contactez-moi à hello@rhquivousveutdubien.com 
si vous souhaitez en savoir plus sur mon offre de stage en Communication/Marketing. 






Je veux être un employeur sympa !

Action 2 : faire vivre de belles émotions






Ma plus grande hantise est de voir un.e employé.e quitter mon entreprise avec joie et qu'il/elle me dise :
 
 
 
Tu es un mauvais manager.
 
 
 
Aïe la gifle... Nul désir de laisser un sale souvenir dans la tête de jeunes professionnels. Nos premières expériences professionnelles sculptent nos croyances sur le travail et de facto nos comportements. Si on tombe sur un mauvais manager, on aura du mal à faire confiance au manager suivant. Nous sommes piégés par le biais cognitif de négativité qui contraint notre cerveau à privilégier les malheurs aux bonheurs.

 
Je compte faire vivre des émotions agréables à mon premier/ma première stagiaire. De la surprise, des rires, de l'excitation, de l'enthousiasme : voilà le cocktail émotionnel que j'offrirai à mon binôme.



Pour cela, j'ai prévu 2 choses :



Le jeu - excellent pour se découvrir en entretien


Vous n'en avez pas marre des entretiens où l'on se fait chi*r ? Moi si. J'ai hâte de jouer aux cartes en entretien. Oui vous avez bien lu ! Je me suis procurée le jeu de cartes Profil Public qui regorge de questions sympas pour les candidats.

  • Votre conception de la réussite ?
  • Ce que vous attendez de ce poste ?
  • Vos qualités pour relever ce défi ?

Autant de questions qui permettront aux candidats de mettre en avant leurs projets réalisés, leurs soft skills etc.
 
Sigrid Berger, fondatrice de la plateforme d'emploi Profil Public, œuvre depuis plusieurs années pour réinventer les méthodes de recrutement au sein du secteur public. Avec de l'imagination, les employeurs du secteur privé pourront adapter ce jeu à leurs entretiens. 
 
L'entretien est un échange d'égal à égal alors je répondrai à mon tour aux questions. Je nous imagine déjà, candidats et moi, en train de jouer en entretien dans des espaces chaleureux tels que des bars d'hôtel ou des cafés. Cela promet !




La pause découverte - parfait pour créer le lien durant l'onboarding

 
Quand j'étais salariée, il y avait cette course contre la montre dès le 1er jour.
 
 
Chef d'entreprise pressé : "Viens en réunion, on a besoin de toi pour proposer des idées de recrutement"
Moi, salariée perdue : "Je n'ai même pas encore analysé l'entreprise ni même lu vos documents..."
Chef d'entreprise pressé : "Pas grave on doit avancer vite ! Alors tu viens ?"
Moi, salariée perdue : "Oui oui je cours"



 
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"Et c'est le temps qui court, court" - Le temps qui court / Alain Chamfort (1975)

 
 
 
C'est ridicule de demander à un nouvel arrivant de proposer une stratégie alors qu'il ne connaît ni la culture de l'entreprise, ni les codes internes, ni les processus existants... Maintenant je l'assume, je suis une tortue et les tortues ne courent pas. Chaque employeur devrait laisser le temps aux nouvelles recrues de découvrir leur environnement de travail.




Les employeurs n'aiment pas les temps morts mais les humains en ont besoin.



Les temps morts se définissent comme étant des temps improductifs n'apportant aucune valeur sur le plan économique. Ce sont ces moments de discussion, de réunion, de réflexion où les salariés ont des taux de productivité bas pour reprendre la vision des auteurs Paul Bouffartigue et Jacques Bouteiller, chercheurs en Sociologie du Travail.
 
Certains employeurs veulent chasser les temps morts, pas moi. Encore mieux, je souhaite réintroduire en entreprise des « temps libres », des temps dédiés au plaisir ! Je me pose souvent cette question Où est passé le temps libre ?, le podcast Travail (en cours) de Louie Media apporte de chouettes réponses.

 
 
 
L'onboarding sera un moment clef pour créer un lien fort avec ma nouvelle recrue. Durant ses 3 premiers jours, le programme sera :

Ne pas travailler.

On prendra le temps de se découvrir, de déjeuner, de discuter. Je lui expliquerai pourquoi je suis devenue cheffe d'entreprise et où j'aimerais aller en 2023. Je lui raconterai mon amour pour la musique et mon dégoût pour la communication fake. Elle me dévoilera son histoire, ses réussites, ses désirs, ses engagements. L'onboarding sera l'occasion de trouver nos points en commun.

 
  • Parler de nos personnalités lors d'une balade parisienne 
  • Organiser des déjeuners entre manager/managé
  • Partager nos rêves les plus fous autour d'un thé 
  • Organiser une sortie culturelle à 2 

 
Pourquoi ne pas faire une exposition ensemble sur un sujet qui nous anime tou(te)s les deux ? Ce sont dans les temps libres que naissent les idées les plus créatives ! C'est dans le plaisir que les plus belles connexions professionnelles se font.
 
En étant sympa, je serai un leader empli d'humanité. Nul besoin d'être froid ni méchant, j'en suis convaincue. Bon j'ai une tonne de qualités et de défauts, j'espère pouvoir équilibrer la balance entre les deux. Vais-je réussir ? Verdict en 2023 !
 
 
 
Envie de travailler aux côtés d'un employeur sympa ? Contactez-moi à hello@rhquivousveutdubien.com
Précisez dans l'objet du mail "Stage employeur sympa".
 
 
 
Recrutement stage communication marketing entreprise 2023
 
 
Actuellement, mon offre de stage est en construction.
 
En attendant, voici les 1ères informations :


Niveau : Bac+4 et 5
Spécialisation : Communication et Marketing 
Missions : Créer site Internet et newsletter - développer chaîne Youtube - créer des tunnels de vente et une expérience client - créer contenus sur LinkedIn
Localisation : Île-de-France
Durée du stage : 6 mois
Début : Février ou Mars 2023
Gratification de stage : montant prévu par la loi 
(soit 578€ par mois pour 6 mois de stage)
 
 
 
 
  



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