Le blues de la rupture.

 
Le blues de la rupture - RH qui vous veut du bien

 
 
Avez-vous déjà connu le blues de la rupture ? 
 
Cette sensation d'être amorphe, las, éteint. Faire du sport ou voir des amis ? Plus envie. La tristesse est votre meilleure amie. Elle vous arrache plusieurs fois par semaine des larmes. Votre joie est bloquée sur OFF. Même votre humoriste préféré(e) n'arrive plus à vous faire rire.

Est-ce qu'une rupture peut provoquer ça ?
 
Avant, je n'y croyais pas. « Rooo elle exagère, c'est juste une rupture ! Il y a plein de poissons dans l'eau », voilà ce que je disais aux filles qui se larmoyaient pendant des jours. Puis est venu mon tour...
 
Depuis Janvier 2021, je vis le blues de la rupture. Il y a 10 mois, ma relation amoureuse s'est arrêtée. C'était une relation de 5 ans dans laquelle je me suis investie, je me suis projetée, je me suis révélée. Vous savez, le genre de relation où vous pouvez être vous-même : exprimer vos différentes facettes (positives/négatives - intello/instinctif), laisser tomber votre masque/rôle social juste pour être. Ah je kiffais ces soirées à 2 devant L'Amour est dans le pré ou Streetphilosophy.
 
 
 
 
« Si on est dans le mode d'existence de l'avoir et qu'on dit je suis ce que j'ai, c'est-à-dire que notre identité repose sur ce qu'on possède, on risque de perdre son identité dès lors que l'on perd ses possessions »


C'est la phrase que je retiens de l'épisode Tout est à moi de Streetphilosophy. Ai-je perdu mon identité en perdant cette relation ? Est-ce la vraie raison de mon blues qui perdure ? Et quand on perd un emploi, ressent-on ce blues post-rupture ?
 
 
 
 
 

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Le blues après 

une rupture professionnelle

 
 
 
 
 
Ma rupture amoureuse me rappelle une ancienne rupture professionnelle. Retour en 2016, je quitte MoovOne, une start-up RH qui propose une solution de coaching professionnel aux entreprises. J'étais très enthousiaste par cette relation pro. J'allais faire ce que j'aime, de la stratégie RH et de la Communication et baigner dans un univers plus jeune, plus créatif, plus libre. En plus, je n'avais pas couru après eux - recrutez-moi SVP !! - Non non, ils m'avaient repérée sur LinkedIn pour me proposer un CDI. Ça, c'est grâce à ma chouette identité pro
 
 
 
On s'est parlé, on s'est rencontré puis on s'est dit oui.
 
 
 
Jusqu'à ce fameux jour de Novembre 2016. Décidément l'automne ne me réussit pas... Une joyeuse rupture qui stimula des sentiments sombres :

- J'étais furieuse. 
« On me dégage comme ça alors que j'en ai fait des heures sup dans votre bureau de m**** ! »

- J'étais désenchantée. 
« Je pensais qu'en start-up on prenait le temps de découvrir les salariés et de s'adapter à leur rythme... Hum d'accord »
 
- J'étais déprimée. 
« Encore une relation de moins 6 mois. Je crois que c'est moi le problème. Vais-je finir seule sans taff avec 15 chats autour de moi ? »
 

Ce fameux blues de la rupture. Je ne regardais plus les offres d'emploi, je fuyais LinkedIn pour ne pas voir les autres réussir leur vie pro, je restais cloîtrée chez moi : mon horloge s'était arrêtée, je ne voulais plus rien faire. Les symptômes dépressifs touchent aussi bien les travailleurs que les chômeurs. En 2017, les épisodes dépressifs ont touché 8% des actifs et 16,7% des chômeurs selon le Baromètre Santé 2017. Entre 2010 et 2017, ce chiffre a été stable pour les actifs alors qu'il a sévèrement augmenté de 5,1 points pour les chômeurs. Autrement dit rompre professionnellement parlant accroît les risques d'être dans un sale état.
 
 
 
 
Le blues de la rupture - RH qui vous veut du bien
Il y a des jours avec et des jours sans.

 
 
 
Cette rupture était voulue par mon ancien employeur ET moi-même alors pourquoi ressentais-je ce foutu coup de blues ? Hors de question de rester dans une relation pro qui ne me convient pas : travailler dans le rush, agir AVANT de réfléchir, mettre en place des team building parce que "c'est cool". Ma personnalité allait à contre-sens de leur culture d'entreprise.



Finalement, nous n'avions rien à faire ensemble.


 
Nous avions deux visions du travailler ensemble très différentes. Tout comme j'ai une vision du faire couple très différente de celle de mon ex-partenaire amoureux. Je ne me mets pas en couple pour vivre au jour le jour et glousser H24 comme une ado. Je me mets en couple pour être soutenue et réaliser de grands projets comme une famille.
 
Objectivement, cette rupture professionnelle - idem pour ma rupture amoureuse - a été une bonne décision, aucune raison d'en douter. Mais j'ai encore cette amertume, ce sentiment d'avoir perdu un bout de mon identité. Ah ça y est je sais, j'ai le blues parce que j'ai cette douleur de l'abandon. Perdre cet emploi et cet amoureux a réveillé la peur de l'abandon enfouie depuis mon enfance.

En quittant ces 2 relations qui comptaient beaucoup pour moi, je me suis sentie abandonnée.
 
Avez-vous déjà vécu ça en perdant un job cher à vos yeux ? Que dirait une RH à des chercheurs d'emploi qui se sentent abandonnés suite à cette rupture ?
 




Continuer de faire semblant

jusqu'à quand ?


 
 
 
 
Vous avez connu ou êtes en train de connaître le blues job à cause d'une désillusion ou d'une crainte de ne plus retrouver un emploi ? Acceptons notre état de faiblesse et arrêtons de jouer aux super-héros. Seul(e) devant son miroir, rien ne sert de faire semblant. Comme un deuil familial, vous passerez par diverses étapes : choc, colère, tristesse, acceptation puis reconstruction. Plus nous assumons notre situation de mal-être, plus nous pouvons avancer vers la reconstruction. 
 
Après cette rupture avec MoovOne, le blues a duré 6 mois. Depuis, je me suis bien reconstruite. J'ai eu d'autres relations pro puis j'ai créé mon entreprise en 2018. Je mène plein de projets qui me plaisent : aider les entrepreneurs à mieux communiquer sur LinkedIn, coacher les chercheurs d'emploi, créer du contenu RH pour Welcome to the Jungle, mettre en place des campagnes de com LinkedIn pour des entreprises... Bon okay je suis fatiguée de travailler selon le modèle de la start-up et grand-groupe nation, néanmoins je suis à ma place, à la bonne place.

 
 
Êtes-vous à la bonne place ?



Ce qui sous-entend : où est votre bonne place ? L'objectif d'une RH en entreprise est de mettre les bonnes compétences - salariés - aux bons endroits - emplois -. Une mission de GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) pas simple quand on sait que les individus ont une part d'imprévisible et d’irrationnel. De plus, un emploi peut nous convenir mais pas l'entreprise.
 
 
 
Si une entreprise vous met dans une case, regardez si cette case vous convient.

 
Dans ces 2 cas de figure, ma relation pro et ma relation amoureuse, il y avait une incompatibilité entre mon partenaire et moi-même. Je ne le savais pas car je n'avais fait aucune introspection avant la mise en couple. Analysez-vous de A à Z avant de vous mettre en relation pro. Pour ne pas s'investir avec quelqu'un qui ne vous correspond pas in fine. Le temps perdu ne reviendra jamais et les séquelles, elles, elles restent.
 
En réalité, l'introspection est un travail que chaque professionnel doit réaliser, qu'il soit à la recherche d'un emploi ou non. Je ne parle pas de la liste de vos 3 qualités sur un bout de papier... Je vous parle de fouiller à l'intérieur comme le ferait un(e) archéologue, d'opérer un véritable travail d'auto-analyse qui permet de comprendre vos pensées, émotions et modes de fonctionnement.



Le blues de la rupture - RH qui vous veut du bien
S'asseoir, réfléchir et écrire.



  1. Quel(s) environnement(s) de travail me stimulent, me poussent à l'excellence ? A contrario, lesquels contraignent ma performance ?
  2. Quel type de management convient à ma personnalité ?
  3. De quelle manière ai-je envie de travailler ? Solo/avec les autres ? Rapidement/lentement ? En profondeur/en surface ?
  4. Quels sont mes besoins en tant que salarié(e) ? De la reconnaissance ? Une liberté d'action ? De la compétition ?
 
Avec ces 4 questions, vous saurez mieux qui vous êtes et avec qui il sera simple d'être en relation pro. L'exercice est personnel, complétez donc la liste avec vos propres questions. Ne sous-estimez plus l'introspection et gardez cette phrase - entendue quelque part - en tête :
 
 

« Quand on se connaît, personne ne peut vous tromper. On gagne en clairvoyance, on voit mieux »





Je l'avoue :

j'ai peur d'être solo.






Le blues de la rupture stimule des trucs pas très positifs dont la peur d'être solo. 
 
La peur de ne pas pouvoir créer une belle relation qui durera plusieurs années
La peur de ne plus être attractif(ve)
La peur de voir le temps passer et de finir - ou mourir - seul(e)

J'ai ressenti cette peur d'être solo après cette rupture professionnelle. Les chômeurs de plus de 3 ans ont 4 fois moins de chances de trouver un emploi par rapport aux chômeurs de moins d'un an selon l'enquête Emploi INSEE 2016. Le saviez-vous ? Plus on passe de temps en mode "sans partenaire", moins on attire les prétendants sur le marché de l'emploi.
 
Actuellement, je ressens cette peur d'être solo uniquement pour le Love. Alors je suis entrée dans le game de l'amour : inscription sur Meetic, plusieurs sorties à l'extérieur (shopping, sport, restaurant) pour maximiser les rencontres, acceptation de plusieurs dates, shooting photo pour me mettre en valeur... En réalité, le cœur n'y était pas. 
 
 

Si le cœur t'en dit, je t'apprends à attirer les professionnels sur LinkedIn 
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Le blues de la rupture - identité pro LinkedIn - RH qui vous veut du bien
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J'ai peur d'être seule mais j'aime être seule. Non je ne veux pas finir seule mais si je dois être honnête avec moi-même, j'aime être seule dans mon cocon. Être entourée H24 de gens ? Vraiment pas mon genre. Moi, je suis une solitaire. Même en couple, j'ai besoin de ma solitude. Quand j'étais salariée, j'avais besoin de déjeuner parfois seule le midi. Avec mon ex, j'avais besoin d'1 ou 2 semaine(s) sans le voir. Mon prochain amoureux devra faire avec.
 
La peur d'être solo n'est jamais un bon guide. Cette peur nous pousse à nous jeter dans les bras du/de la premier(e) inconnu(e) : accepter un job sous-rémunéré, prendre un CDD en dessous de nos compétences, être avec un homme qui ne remplit que 2 critères...
 
Oui j'ai peur du célibat à durée indéterminée, peur de passer à côté de certaines expériences : être une épouse, être une mère, être une Muse pour son homme... Mais je refuse d'écouter cette peur et de faire un mauvais choix de relation, encore une fois.

 
 
Nous ne sommes pas toujours prêts, acceptons-le.



Si votre cœur, votre corps ou votre âme n'est pas prêt(e) pour une nouvelle relation, ne vous forcez pas. Prenez le temps pour vous chouchouter et vous remettre en forme. En sus du blues de la rupture, vivre une longue période de chômage altère votre santé : troubles du sommeil, stress, troubles alimentaires, bipolarité... J'ai ressenti une forte anxiété et des maux de ventre lors de ma rupture professionnelle en 2016. Je vis les mêmes troubles avec ma rupture amoureuse de 2021.
 
Une personne dans le blues doit se reconstruire avant de construire avec quelqu'un. Se recentrer sur son plaisir est l'une des choses à faire. Reprenez une activité que vous aimiez lorsque vous étiez enfant : dessiner, peindre, jouer, créer... A défaut de ressortir les Barbies, je me suis remise à chanter. Quel bien fou !
 
Si vous zappez l'étape de la reconstruction, vous apporterez votre valise de drama dans chacune de vos futures relations. Auto-sabotage assuré.





En conclusion

 
 



Je termine cette mise à nu par une série de questions. Vivre le blues de la rupture, ce n'est pas fun. Le corps n'a plus envie, la tête fonctionne au ralenti. Le pire ? Notre identité vacille et nos peurs d'enfant remontent à la surface.


Vais-je être abandonnée une nouvelle fois ? Serai-je assez forte pour le surmonter ?
Trouverai-je une relation qui m'apportera ce dont j'ai besoin?
Vais-je pouvoir faire confiance en mon prochain partenaire ?


Je ne sais pas. 
 
 
En revanche, ma confiance en moi est plus solide que jamais. Malgré cette rupture pro et amoureuse, je sais que je suis une belle personne avec un tas d'atouts ! Je regarde avec fierté mes réussites et j'avance. Marcher - avec ou sans le blues - sans jamais se retourner. C'est mon leitmotiv.
 
Si vous êtes en période de blues ou de burn-out professionnel, prenez soin de vous seul(e) ou avec un(e) psychologue ou un coach en développement personnel. Vous verrez, ça ira mieux demain.
 
 
 
 

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 Signée RH qui vous veut du bien !

 



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